À la découverte de la faune réunionnaise

L’île de La Réunion est un paradis tropical où la biodiversité est exceptionnelle. Au cours de vos balades dans la nature réunionnaise, vous pourrez découvrir plusieurs espèces endémiques d’oiseaux, de reptiles ou encore d’insectes.  Cette faune, parfois menacée par les activités humaines et les espèces invasives importées, constitue l’une des richesses de l’île. Profitez de votre séjour pour découvrir cette faune remarquable.

Dans le ciel…

Les oiseaux sont considérés comme les premiers habitants de l’île, arrivés sur ce caillou sorti de l’océan bien avant les premiers colons. Aujourd’hui, il resterait une dizaine d’espèces d’oiseaux endémiques, et certains sont en voie de disparition.

Le papangue, ou busard de Maillard, est l’un des rapaces les plus rares du monde, et le seul présent dans les cieux réunionnais. L’espèce, classée en danger d’extinction, est protégée.

Le pétrel de Barau est un oiseau marin qui compte également parmi les espèces endémiques en danger. Les pétrels se nourrissent en mer mais nichent sur les plus hauts sommets de l’île, comme le piton des Neiges, le Gros Morne ou le Grand Bénare. Très sensible à la pollution lumineuse, ils ne seraient plus que 6 à 10 000 couples, selon les estimations.

La Réunion abrite également des oiseaux forestiers endémiques comme le tuit-tuit, qui est lui aussi l’un des oiseaux les plus rares du monde. Les quelque 80 couples ne s’observent que dans les massifs forestiers de la Plaine d’Affouches et de la Plaine des Chicots, dans la réserve naturelle de la Roche Ecrite.

Le tec-tec, le zoizo la Vierge, le merle pays ou encore le zoizo vert comptent parmi les autres espèces d’oiseaux forestiers protégés que vous pourrez rencontrer dans les massifs réunionnais. Enfin, le zoizo blanc est l’oiseau endémique le plus commun à la Réunion – on en compterait 500 000 sur l’île.

D’autres volatiles, endémiques de la zone des Mascareignes ou importées par l’homme, ont également élu domicile à La Réunion. C’est le cas du bellier, du cardinal ou encore du paille-en-queue. Aussi appelé phaeton, le paille-en-queue est un oiseau très présent dans l’imaginaire réunionnais. On le reconnaît à sa longue queue blanche.

…Sur terre…

La faune terrestre endémique est moins diversifiée que les oiseaux. Ainsi, seuls deux geckos endémiques, le gecko vert des hauts et le gecko de Manapany sont encore présentes sur l’île. Ils sont aujourd’hui menacés par les espèces introduites, comme le gecko vert de Madagascar ou encore le gecko poussière d’or.

Quant à l’endormi, le caméléon emblématique de l’île, il est en fait originaire de Madagascar et a été introduit à La Réunion au XVIIe siècle. A noter que seuls deux spécimens de couleuvres sont présentes sur l’île – la couleuvre-loup et le serpent aveugle – et qu’elles sont toutes les deux inoffensives.  

Du côté des mammifères, le tangue est une petite curiosité. Il est souvent confondu avec un hérisson, parce que son corps est recouvert de piquants. Originaire de Madagascar, il est aujourd’hui chassé pour sa chair, consommée en cari ou en civet par les Réunionnais.

Quelques insectes sont également emblématiques, à l’image du taon jacques, dont la larve, le zendette, est très appréciée dans la gastronomie créole. Enfin, la babouk, est une grande araignée inoffensive, que l’on trouve souvent près des habitations.

…Et sous l’eau

Sous l’eau, on estime que plus d’un millier d’espèces de poissons vivent dans les lagons ou sur les tombants des récifs réunionnais. Les poissons-coffres, poissons-clowns et autres poissons-perroquets sont autant de spécimens qui évoluent dans cet aquarium géant. En allant vers le large, on peut rencontrer des tortues marines, des dauphins ou encore, des baleines, pendant l’hiver austral.

Seules deux espèces marines sont considérées comme dangereuses pour l’homme. Le poisson-pierre est le seul poisson venimeux du lagon. Il faut prêter attention à ne pas poser le pied ou la main sur l’une de ses épines dorsales, dont le venin provoque de fortes douleurs. On trouve également une trentaine d’espèces de requins à la Réunion, pour la plupart inoffensifs. Néanmoins, l’île connaît une recrudescence d’attaques de requins bouledogues et tigres depuis 2011.  

Enfin, les bichiques, que l’on trouve à l’embouchure des rivières, sont aussi un symbole dans la culture réunionnaise. Ces alevins sont surnommés le caviar réunionnais, et les créoles sont prêts à payer 80 euros le kilo pour avoir leur cari !

 

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